Lumière et silence

Descrizione

Ma silence en dit bien plus que de nombreux mots.

Je suis le genre de personne qui plaisante, se bat, fait le clown, pleure, fait des erreurs, s’excuse et essaie toujours d’arranger les choses pour que tout aille bien. Mais quand j’arrive au point de me taire et de m’éloigner de tout, c’est que j’ai atteint ma limite.

Parfois je préfère quitter la scène pour pouvoir réorganiser mes idées, mes pensées et pour cela je dois rester uniquement en compagnie de moi même et de Dieu.

Je suis “Jenny da Fonseca Jorge”, née à Caldas da Rainha, Portugal, le 21 septembre 1979 et baptisée le 28 octobre 1979. Je suis née dans une famille pauvre et brisée, au milieu de l’alcoolisme et de la prostitution. Ma mère n’avait pas la force de continuer à se battre pour une vie meilleure, avec trois enfants et pas d’argent pour nous nourrir. À cause de tant de mauvais traitements, un jour elle a décidé de mettre fin à sa vie alors que je n’avais que trois ans.

À partir de ce moment-là, nous avons vécu au milieu de différents types de mauvais traitements et même dans un environnement de viol : pour cette raison, je fuyais souvent la maison et passais la nuit dans la rue, à dormir à Sao Martinho do Porto ou dans des tentes en tissu sur la plage si c’était l’été ou dans l’aire de jeux sous un toboggan, en rentrant à la maison le lendemain ou le lendemain encore, et ce fut ma vie jusqu’à mes sept ans.

Plusieurs plaintes ont été déposées contre mon père, par l’intermédiaire d’un travailleur social de Caldas da Rainha et du tribunal des mineurs de Caldas da Rainha, ma sœur et moi avons fini dans une école à Coimbra, où nous avons été protégés de tous les maux de la vie.

Il est évident que je n’écris pas tout le parcours de ma vie, car ce n’est pas mon objectif en écrivant mon livre. Mais le but de mon livre est de mettre en évidence et d’attirer l’attention du lecteur sur le fait que même au milieu du vide, de l’absence, de la perte ou de la blessure, Dieu est présent et comment, et je suis un témoin vivant de la présence de Dieu dans ma vie. Par expérience personnelle, je sais que quand nous vivons des moments de joie, d’euphorie, nous nous souvenons difficilement de Dieu, mais quand il y a quelque chose qui nous touche, qui nous fait nous sentir mal, alors nous nous rappelons que Dieu existe, mais un Dieu à qui nous reprochons tout ce qui nous arrive de manière négative. Mais quelle est alors l’image que j’ai de Dieu? Quelle image avons-nous de Dieu, un Dieu qui nous aime au point de nous envoyer son Fils Jésus, mort pour chacun de nous sur la croix pour l’Amour inconditionnel que Dieu le Père a pour chacun de ses enfants, c’est-à-dire chacun de nous, êtres humains, si nous le blâmons ensuite de toutes les adversités qui nous arrivent?

Comme je l’ai fait et le fais encore aujourd’hui quand quelque chose ne va pas, quand les fantômes du passé se “réveillent” et m’amènent à tout revivre, toute la douleur vécue depuis vingt ans maintenant, une histoire de vie qui m’a amené à poser cette question :

-“Si Tu existes en réalité, pourquoi me permets-tu de revivre cette histoire, cette douleur ?

-“Mais où es-tu ò Dieu au milieu de tant de douleur ?

-“Avec tant de gens dans le monde, pourquoi permettez-vous toute cette douleur qui est la mienne ?”

Qui parmi nous n’a pas posé ces questions à Dieu des milliers de fois ?